Définition et techniques
La technique du bois de bout, privilège d’un corps de métier spécialisé, est à la fois la plus directe et la plus évoluée des techniques de gravure en taille d’épargne. On n’épargne plus les noirs par les tailles, contre-tailles et champlevés du bois de fil. On grave directement le blanc à l’échoppe par des sillons à la largeur calibrée, voire des sillons multiples (vélos), aux pas eux-mêmes calibrés, divisant optiquement le noir avec précision. Cette taille se nomme la « taille blanche ». Ces gravures aux sillons parallèles et cursifs : le « bois de teinte ».
Les finesses obtenues par les graveurs maîtrisant ce métier au XIX e et au XX e siècle n’ont jamais été surpassées. Mais, pour obtenir ce résultat, il fallait écarter le bois de fil dont les veines auraient fait dévier l’outil. Graver en bois de bout, ou debout, c’est graver perpendiculairement à la fibre. Plus de planches de scieurs de long mais des rondelles transversales, et une essence au grain très serré. Les planches pour la gravure en bois de bout sont des mosaïques de petits cubes de buis, collés, planés et polis. La fibre est bien sûr présentée perpendiculairement à la surface.
Evolutions
Les procédés photomécaniques ont tué les métiers du bois de bout qui allaient de la chaîne de production nocturne pour les quotidiens aux interprétations luxueuses de Gustave Doré. Les premières photos de presse ont été publiées de la sorte.
Au XX e siècle, de ce métier spécialisé, seules ont subsisté quelques éditions luxueuses pour bibliophiles et qui ne tournaient pas forcément le dos à la modernité (Braque, Miró, Dalí). Le caractère direct du bois de bout a séduit de nombreux artistes qui s’affranchirent alors des règles trop contraignantes du bois de teinte.
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