Au bord de n’être pas

 Au bord de n’être pas
(Pratiques minimalistes, frontières, ténues, succinctes, épurées, légères, fragiles, marginales, discrètes, délicates.)

par les étudiants de la classe préparatoire du Lycée Lumière.

Impressions des étudiants de la classe préparatoire, Lycée Lumière de Lyon
sous la direction artistique de Jérémy Liron

Fondée sur la volonté —et sans doute aussi la nécessité— de faire perdurer les techniques de l’estampe, URDLA est à la fois lieu de création, de diffusion et de formation. Forte de ce désir de transmission des savoirs-faire, l’association travaille avec des écoles d’art et développe des masterclasses.

Ainsi, grâce au partenariat avec le Lycée Lumière de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Rectorat de Lyon, la Région académique Auvergne-Rhône-Alpes et l’Académie de Lyon, URDLA a accueilli pour la sixième année consécutive 26 étudiants de la classe préparatoire ouverte à la rentrée 2017. 

Durant une semaine, les étudiants ont pu s’initier aux diverses techniques de l’estampes —taille d’épargne, taille-douce et lithographie— sous la direction artistique de Jérémy Liron. Accompagnés par leur équipe pédagogique et par l’équipe technique d’URDLA, les étudiants ont eux-même réalisé leurs matrices et effectué leurs tirages.

 Au bord de n’être pas
(Pratiques minimalistes, frontières, ténues, succinctes, épurées, légères, fragiles, marginales, discrètes, délicates.)

« On peut alors douter si on est en présence d’un tableau où voir l’image d’un site donné, plus ou moins cursivement transcrit (avec brusquerie) par le moyen de hâtives scriptions, ou bien si l’on n’assiste pas plutôt à une danse de taches et de signes motivés simplement par les humeurs incontrôlées du traceur et où se manifeste fallacieusement la potentialité d’un paysage. Tout à fait fantasmatique alors celui-ci. Un paysage potentiel, un fantasme de paysage en cours de se constituer. » (Dubuffet)

« Rien qu’élans énergétiques en incessant mouvement, dénués d’aucune tangible consistance. » (Dubuffet)

« J’eus un mouvement de désappointement. Une espèce de trou dans l’obscur, voilà ce que j’avais devant les yeux; j’étais comme un homme à qui l’on dirait : regardez, et qui verrait l’intérieur d’une bouteille d’encre. Ma prunelle n’eut d’autre perception que quelque chose comme une brusque arrivée de ténèbres. Toute ma sensation fut celle que donne à l’œil dans une nuit profonde la plénitude du noir.
-Je ne vois rien, dis-je. » (Victor Hugo)

« Une journée sans un mot –
J’ai montré
L’ombre d’un papillon. » (Ozaki Hôsai)