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Hypothèses du monde

Hypothèses du monde
par les étudiants de la classe préparatoire, Lycée Lumière de Lyon
sous la direction artistique de Jérémy Liron
et la coordination de Claire Freyssenet

vernissage le mardi 9 janvier, de 17 heures 30 à 19 heures

Fondée sur la volonté —et sans doute aussi la nécessité— de faire perdurer les techniques de l’estampe, URDLA est à la fois lieu de création, de diffusion et de formation. Forte de ce désir de transmission des savoirs-faire, l’association travaille avec des écoles d’art et développe des masterclasses.

Grâce à son partenariat avec le Lycée Lumière de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Rectorat de Lyon, la Région académique Auvergne-Rhône-Alpes et l’Académie de Lyon, URDLA accueille pour septième année consécutive, la CPES-CAAP, classe préparatoire, ouverte à la rentrée 2017.

Se préparant aux concours d’entrée des écoles supérieures d’art, les étudiantes et étudiants s’essayent durant trois jours aux techniques de l’estampe – taille d’épargne, taille-douce et lithographie, sous la direction artistique de Jérémy Liron. Les étudiant(e)s immergés dans les ateliers professionnels URDLA du 13 au 15 décembre 2023, réalisent les matrices et effectuent les tirages à partir de l’invitation de l’artiste associé qui a, cette année, pour sujet Hypothèses du monde

« L’écriture nous permet cela, de prendre conscience des choses, ainsi que de relier, remembrer – ce terme a donné « remember », se souvenir, en anglais. »
Sabine Huynh

« L’art de la peinture est une mémoire des choses disparues. »
Samuel van Hoogstraten

« Je ne connais rien de plus captivant que de faire des images. Quand tous les éléments de la nature s’ajustent, s’ordonnent, s’imbriquent, c’est une émotion sans pareille. »
Manu Larcenet

« À l’égal de créer : la notion d’un objet, échappant, qui fait défaut. »
Stéphane Mallarmé

À l’issue de cette période, une sélection des productions des étudiantes et étudiants est effectuée en dialogue avec Cyrille Noirjean et Jérémy Liron qui dirigent l’accrochage donnant lieu à une exposition de quatre semaines à URDLA du 9 janvier au 2 février 2024.

Pour Jérémy Liron qui collabore depuis plusieurs années à URDLA à travers son engagement dans les projets d’éducation artistique et culturelle et sa pratique personnelle. Ce sujet, par l’usage des techniques spécifiques de l’estampe, explore « les questions du fragment et de l’unité, c’est-à-dire tout autant la continuité et la discontinuité, l’individuel et le collectif, la lacune, le lien et le montage. »

 

L’hypothèse du monde
par Jérémy Liron

« Ainsi la porte qui conduit aux milieux est-elle ouverte, car tout ce qu’un sujet perçoit devient son monde perceptif, et tout ce qu’il produit son monde actantiel. Monde perceptif et monde actantiel forment ensemble une unité close : le milieu. Les milieux étant aussi divers que le sont les animaux eux-mêmes, ils offrent à tout ami de la nature de nouveaux pays d’une telle richesse et d’une telle beauté qu’il vaut la peine de s’y promener. »

Jakob von Uexküll

À l’un il suffirait d’ajouter trois lettres, à l’autre d’en retirer autant. Nous disons « on » de manière entendue et vague, désignant l’Homme, un petit groupe auquel on s’inclut ou une parole hypothétique, légendaire, mal située, mais à laquelle on veut bien croire. Ainsi est-il des « on-dit ». C’est à peu près de la même manière que nous disons « monde », tendant le doigt vers une vague totalité dont nous partageons l’idée. L’habitude cache souvent les lacunes et les approximations sous des mots un peu vastes, volontiers polysémiques, ou du moins équivoques dans leurs usages, qu’on évite d’ausculter. Autant parler d’intuition. 

Celui-ci est si énorme qu’on l’assimile parfois, non seulement à notre bonne vieille terre dont la rotondité est sans début ni fin, bouclant mille fois sur elle-même, parfois à l’univers, mais encore à ce milieu à peine pensable, formidablement étendu et plein d’inconnu dans lequel ils s’inscrivent. Pour peu on dirait qu’il légende tout bonnement l’entière réalité, connue ou envisagée. On dirait « la Vie » ou « Dieu » avec la même gravité pour conclure que ceci est à la fois obscur et évident.

Peu importe de lister les différents sens effectifs que le dictionnaire lui reconnaît ; il y a dans le mot « monde » une rondeur englobante qui renvoie à l’ensemble, au collectif, au groupe, à la continuité, à ce que l’on partage et qui fait référence. Dans l’euristique du monde s’accrochent les idées de système, d’interconnections, voir d’écosystème ou d’imaginaire commun, d’aire culturelle ou de récit. Puis on imagine des mondes, distants et étanches les uns aux autres, tangents, plus ou moins superposés comme il est des langues opaques ou transparentes les unes aux autres. On voudrait connaître les rêves et les angoisses de la méduse. Le rapport au temps de la graine en dormance. La cartographie mentale des oiseaux migrateurs. Et subrepticement sa compacité première s’étoile. Des unités se font, des dispersions apparaissent ; une hétérogénéité s’immisce. Tout semble plus complexe, plus mobile, vertigineux même, dans le détail. Relatif, conventionnel, hypothétique. Cette unité entendue, sa localisation même et sa stabilité, son abstraction deviennent sujet à caution. Peut-être ne partageons-nous, en appelant ce concept, qu’une image, qu’un récit, qu’une illusion. Chaque époque, chaque culture, chaque existence produit la sienne. Et encore, peut-être même seulement partageons-nous l’illusion de le partager. Et cette approximation nous sert à nous croire ensemble quand nous sommes à côté, à partager une expérience communicable quand celle-ci est toujours intimement dissemblable, radicalement subjective. À moins qu’elle ne désigne cette communauté de destin, cette absurdité, ce destin ou ce miracle que la distance révèle et qui fait de tous des passagers embarqués dans la même aventure. 

Énoncer simplement l’hypothèse du monde et donc la possibilité de leur pluralité, c’est introduire à un délicieux vertige.

Il suffit de lever les yeux au ciel, comme nous le faisons quand nous sommes pensifs, regardant dans le vague de pensées déliées, le mot accroché lettre par lettre à une sorte de mobile s’animerait lentement. Les cinq lettres qui le composent dériveraient en se constellant, désagrégeant l’unité a priori qui lui donnait son sens et sa solidité. Les plus proches s’éloigneraient, les plus distantes se passeraient dessus en se confondant à la faveur de rotations et de révolutions croisées. Des mots et des mondes, il s’en inventerait d’autres, brouillés, quantiques, infiniment.

Jérémy Liron

 

 

 

9. I. > 2. II. 24

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Malaud Pierre
Mallet Claire
Martin Agathe
Mioche Léa
Pirot Théa
Sayer Lina
Touzeau Athis
Trinh Van Son
Yeznikian Nuria

mardi 9 janvier 2024 de 17 heures 30 à 19 heures

Jérémy Liron

entrée libre
du mardi au vendredi de 10 h à 18 h,
le samedi de  14 h à 18 h

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