- Technique : Lithographie
- Dimensions : 50 x 65 cm
- Tirages : 20 exemplaires, numérotés et signés
- Papier : vélin de Rives
- Année : 1989
- Documents : Facture et certificat d’authenticité
valeur : 400.– €
Expédition dans la semainecadre non fourni
Galerie de l’artiste
Martine Neddam
Le travail de Martine Neddam prend sa source dans les fonctions pragmatiques du langage : des ordres incongrus, sans locuteur ni interlocuteur (Marche sur moi, enjambe-moi, piétine-moi, écrase-moi… au Gemeente Museum de Arnhem), des insultes non adressées (Petit con, sur bannière en tissu), des instructions préventives hors contexte (Looking Right, Rond-point en Écosse), des poèmes indéchiffrables (Pastue de susement, sur tissu imprimé), des expressions intraduisibles (Ooit, à la Hanzehogeschool de Groningen en Hollande). Quel que soit le contexte, elle privilégie l’aspect séducteur et provocateur du langage.
Son travail à l’URDLA, en 1990, relève de ce type de problématique, soit une série de trois ordres : Délivre-moi, Livre-moi, Lis-moi (lithographie sur papier), suivie d’une exclamation mystérieuse : … ! Et une autre série qui joue sur l’homophonie : D’œil, D’yeux (lithographie sur film polyester) que l’on peut lire comme « deuil » et « Dieu ». Quant à Photos de famille / Family Photos (lithographie/sérigraphie sur film polyester), les photos sont absentes et ne subsistent que les commentaires sur la qualité des clichés : « Imitation douteuse », « Double trouble », « Vague reproduction », etc. On est cette fois dans le registre de la frustration visuelle.
Depuis le milieu des années 90, son travail a investi la réalité virtuelle, avec la création de personnages n’existant que sur le Net (Mouchette, David Still), sans pour autant avoir abandonné les problématiques langagières.
Jocelyne Naef