Son travail à l’URDLA, en 1990, relève de ce type de problématique, soit une série de trois ordres : Délivre-moi, Livre-moi, Lis-moi (lithographie sur papier), suivie d’une exclamation mystérieuse : … ! Et une autre série qui joue sur l’homophonie : D’œil, D’yeux (lithographie sur film polyester) que l’on peut lire comme « deuil » et « Dieu ». Quant à Photos de famille / Family Photos (lithographie/sérigraphie sur film polyester), les photos sont absentes et ne subsistent que les commentaires sur la qualité des clichés : « Imitation douteuse », « Double trouble », « Vague reproduction », etc. On est cette fois dans le registre de la frustration visuelle.
Depuis le milieu des années 90, son travail a investi la réalité virtuelle, avec la création de personnages n’existant que sur le Net (Mouchette, David Still), sans pour autant avoir abandonné les problématiques langagières.
Jocelyne Naef