TICKY-TACKY
stage pratique de taille-douce
animé par Gilles Pourtier
samedi 27 et dimanche 28 février 2021
URDLA propose régulièrement des stages de pratiques qui se déroulent pendant un week-end : centrés autour de l’une des techniques traditionnelles de l’estampe et animés par un plasticien soutenu par un imprimeur. Après la session dédiée à la xylogravure, animée par Michel Dauvergne, en octobre dernier, c’est à la pointe sèche et à l’aquatinte, avec Gilles Pourtier, que nous vous proposons de vous essayer.
Né en 1980, vivant à Marseille, Gilles Pourtier est diplômé de l’École nationale supérieure de photographie d’Arles après un premier parcours de verrier. S’il utilise le cliché ou le déjà-vu c’est pour générer de nouvelles formes à partir de glissements formels ou symboliques. Nombre de ses projets reposent sur la variation, l’anachronisme c’est-à-dire la collision de temporalité. À URDLA, en 2020, il réalise une série de 21 estampes qui donne lieu à l’exposition FW.
Gilles Pourtier invite les participants au stage à rejouer des cartes de tarot qu’ils réaliseront à l’aide de la pointe sèche et de l’aquatinte mais aussi… de scotchs de différentes sortes. Pour la première fois, il sera ainsi possible de s’initier à l’aquatinte dans un stage pratique URDLA. Impressions en noir et en couleurs.
Définitions
La taille-douce , gravure en creux, qui se pratique sur cuivre mais aussi sur zinc ou plexiglas, apparaît au XIVe siècle en Europe. Elle se pratique de manière directe, la main creuse la matrice à l’aide d’un outil, par exemple la pointe sèche, et de manière indirecte. C’est alors l’acide qui creusera le métal, techniques de l’eau-forte et de l’aquatinte.
L’aquatinte est le seul procédé de gravure en creux permettant d’obtenir des effets de trame, à partir de l’usage d’une résine de pin et de bains d’acide.
Mais de quoi sera fait demain ?
« Alors, on joue ? », lance le poète à la cantonade. Prenons cette activité au sérieux, parce qu’elle est libre, gratuite et improductive. Mais aussi parce qu’elle fédère : « jouer crée une communion de pensée. »
Nous jouerons avec les images et il n’y aura pas de perdant. Une manière d’oublier l’horreur qui se dessine chaque jour davantage sur le vieux continent, et d’oublier cet ennui qui nous englue.
Maintenir la dualité rouge et noir.
Mais Roi et Reine perdent leur trône au profit du Génie et de la Sirène. On ne saurait non plus accepter de subalternes : le Valet est dégagé au profit d’un Mage.
Les quatre enseignes – pique, coeur, carreau et trèfle – sont remplacées par l’amour et la révolution (rouges), le rêve et la connaissance (noirs)…
Gilles Pourtier
de 9 heures à 17 heures
URDLA
limité à 10 participants
150 euros / personne – 450 euros / formation continue
matériel fourni par URDLA – prévoir : tablier, déjeuner
Crédit photo bannière : Cécile Cayon