« Peindre, non la chose, mais »
par les étudiants de la classe préparatoire, Lycée Lumière de Lyon
sous la direction artistique de Jérémy Liron
et la coordination de Claire Freyssenet
vernissage le jeudi 30 janvier, de 17 heures à 20 heures à l’Espace Pléney
Fondée sur la volonté — et sans doute aussi la nécessité — de faire perdurer les techniques de l’estampe, URDLA est à la fois lieu de création, de diffusion et de formation. Forte de ce désir de transmission des savoirs-faire, au service de la création contemporaine, l’association travaille avec des écoles d’art et développe des masterclasses.
Grâce à son partenariat avec le Lycée Lumière de Lyon, la Région Auvergne-Rhône- Alpes, le Rectorat de Lyon, la Région académique Auvergne-Rhône-Alpes et l’Académie de Lyon, URDLA a accueilli pour la huitième année consécutive, la CPES-CAAP, classe préparatoire, ouverte à la rentrée 2017.
Se préparant aux concours d’entrée des écoles supérieures d’art, les 26 étudiantes et étudiants se sont essayé durant trois jours aux techniques de l’estampe – taille d’épargne et taille-douce, sous la direction artistique de Jérémy Liron. Les étudiant(e)s, immergés dans les ateliers professionnels URDLA du 18 au 20 décembre 2024, ont réalisé les matrices et effectué les tirages à partir de l’invitation de l’artiste qui a, cette année, pour point d’ancrage les mots de Stéphane Mallarmé « Peindre, non la chose, mais »
À l’issue de cette période, une sélection des productions des étudiantes et étudiants est effectuée en dialogue avec Claire Freyssenet, agrégée d’arts plastiques et coordinatrice de la CPES-CAAP depuis son ouverture, Cyrille Noirjean et Jérémy Liron qui dirigent l’accrochage donnant lieu à une exposition.
Celle-ci se déploie pour la première fois grâce à la générosité de Didier Courbon dans l’Espace Pléney. En effet le jeudi 30 janvier s’ouvrira l’exposition de la classe préparatoire en même que Format paysage, une exposition dont le commissariat est assuré par Anne Favier et dans laquelle figureront des œuvres de Jérémy Liron, Claire Chesnier, Tania Mouraud et Pierre Buraglio.
« Ce que l’on appelle l’art, notion polymorphe s’il en est, commence lorsque nous cessons de croire et plus encore de prétendre savoir. Il commence dans une expérience qui est celle de la défection lorsque les définitions ne sont plus possibles. L’art dans ce qu’il a de plus exigeant défait l’accord parfait et avec lui la certitude et l’adhésion. Il introduit du trouble, de la perplexité. Il brouille toutes nos catégories. Il ne vise pas du tout à rendre clair ce qui était obscur : l’explication et a fortiori l’explicitation. Il cherche à questionner les zones d’ombre de l’humain et non pas à les résorber en les élucidant (ce qui est la fonction de la science) ou à l’inverse à les exhiber en les exagérant (comme le font les médias). Entre les différentes formes artistiques non verbales et le langage, il y aura toujours quelque chose d’inadéquat, d’imparfait comme dans l’acte de traduire. Exprimer une sensation par des mots, transformer une forme artistique en une autre, traduire une langue sont trois activités relevant d’un même processus qui ne consiste pas, dans une opération de substitution, à remplacer et à effacer mais à déplacer. » Avec cette citation de François Laplantine, Jérémy Liron, qui collabore depuis plusieurs années à URDLA à travers son engagement dans les projets d’éducation artistique et culturelle et sa pratique personnelle, indique ce qui se joue dans l’expérience que URDLA et lui proposent aux étudiants de la classe préparatoire. Outre la transmission, il y a invitation à se déplacer, à laisser quelque chose se déprendre et se mouvoir. Les travaux des 26 étudiantes et étudiants en sont les traces à découvrir du 30 janvier au 1er février, Espace Pléney. Elles seront accompagnées d’une peinture et d’estampes éditées par URDLA de Jérémy Liron.
« Peindre, non la chose, mais »
par Jérémy Liron
« Partons de cela. De la citation souvent convoquée de Mallarmé : « Peindre, non la chose, mais l’effet qu’elle produit. Le vers ne doit donc pas, là, se composer de mots ; mais d’intentions, et toutes les paroles s’effacer devant la sensation. »
Il ne s’agit pas de développer une idée ou un discours mais d’évacuer justement ceux-ci à la faveur d’un indicible. Donner à sentir, à ressentir, à percevoir. S’adresser aux sens : textures, espace, toucher, vertige équivoque, impressions qui ne se fixent pas en une image lisible, à même de déstabiliser, d’inquiéter notre volonté de comprendre et d’apprivoiser. »
Jérémy Liron
Espace Pléney
3 rue Pléney, 69001 Lyon
Antoine Barbé
Juliette Cadoret Despessailles
Lisa Chardonnet
Eva Cholvy
Camille Couteaux
Nawelle El Fath
Chloé Fourniquet
Eulalie Gasc
Marius Gilca
Elina Gousset
Swann Grangeat
Iris Karnavos
Charlotte Legris
Anouk Machado
Helena Maille Okada
Djamyang Martin
Emma Perri Laventure
Lila Racine
Tiago Renard
Ninon Richarme
Valentine Rue
Sirine Sefiat
Sabrina Senhaj
Maïa Silvente
Célestin Wild
& Jérémy Liron
jeudi 30 janvier 2025 de 17 heures à 20 heures
entrée libre
Ouverture les vendredi 31 janvier de 11 heures à 18 heures et samedi 1er février de 11 heures à 16 heures
Remerciements à Didier Courbon pour la gracieuse mise à disposition de l’Espace Pléney
En partenariat avec la Galerie Ceysson & Bénétière, à l’occasion de l’exposition Format paysage
du 30 janvier au 22 mars 2025