Les lueurs
stage pratique de linogravure
animé par Jérémy Liron
Samedi 14 et dimanche 15 octobre 2023
Jérémy Liron et URDLA collaborent depuis plusieurs années. Outre son engagement dans les parcours d’éducation artistique et culturelle, Jérémy Liron est l’auteur de 13 estampes figurant au catalogue URDLA dont Pinèdes 1, 2 et 3, linogravures éditées en 2021. Cet automne 2023, il animera un week-end dédié à la gravure sur linoléum en deux passages, avec le soutien de l’imprimeur en charge de la taille d’épargne de URDLA.
« Explorer les lueurs, c’est aller du côté de la nuance, du ténu, d’un visible qui se tient au bord du lisible et ainsi le trouble ou l’inquiète. C’est tutoyer l’ombre. Par un travail de superposition, il s’agit de conjuguer en gravure le pictural et le graphique, l’aplat et le dessin, de confondre la forme et le fond. »
Jérémy Liron
Né en 1980 à Marseille, Jérémy Liron vit et travaille à Lyon. Il est représenté par la galerie Isabelle Gounod à Paris. « Ce que je cherche n’est pas, contrairement à ce qu’un regard un peu rapide pourrait laisser penser, à figurer des architectures ou des bouts de paysages, mais à jouer de ces rapports à l’œuvre dans ces arrangements construits. Ce qui, indicible souvent, nous percute avec évidence dans un accord, une justesse, un effet de composition. En cela, mon travail n’a rien de documentaire, même s’il donne parfois à reconnaître des lieux, des architectures identifiées et qui portent avec elles une époque, une esthétique, des idées. Il s’agit de regard, du travail du regard. De ce que ça fait bouger en soi ou de ce que ça éveille dans la mémoire du corps. Quelque chose qui se dresse, vide et nu, sans phrase. Quelque chose de très primitif, de très vieux, qui nous relie tous. (…) On pourrait parler de danse immobile des choses. (…) C’est là, ça retient le regard et reconfigure un instant tout notre paysage mental, l’espace autour. L’évidence dans sa claire opacité nous démunit, inquiète quelque chose en nous. » Jérémy Liron, Les pas perdus, 2015
DÉFINITION
La taille d’épargne ou gravure en relief se pratique sur bois (xylogravure) ou linoléum (linogravure). La matrice de bois ou de linoléum est creusée à l’aide de gouges. En creusant, on épargne peu à peu son dessin, relief qui sera encré au rouleau et imprimé. La xylogravure apparaît en Europe au XIIIe siècle. La linogravure, alternative à la gravure sur bois, fait son apparition à la fin du XIXe siècle, suite à l’invention du linoléum en Écosse pour son utilisation dans les revêtements de sol. Le linoléum est plus tendre et donc plus facile à graver que le bois. Il permet d’obtenir des aplats. Matisse et Picasso ont donné ses lettres de noblesse à la linogravure.
Prix : 180.– €