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Jennifer Caubet, Négociations transversales

« Il existe une machine à enregistrer les écarts. Elle est posée sur un socle d’agate. C’est un parallélépipède de peu de hauteur, au centre d’une prairie semée de pâquerettes au printemps, en été de marguerites, en automne de colchiques blancs et bleus »

(Monique Wittig, Les Guérillères)

 

L’intervention dans un espace pour l’habiter ou pour l’apprivoiser par exemple, n’est pas déliée des enjeux de pouvoir et des liens sociaux qui régissent le lieu d’où part l’intervention. Pourtant, au point de départ, échappent-ils à la (re)connaissance. Soutenons que de transformer un espace en un lieu c’est ouvrir à la possibilité de lire les structures – classiquement la philosophie dit les discours –, qui articulent les rapports entre les membres d’un groupe ou d’un groupe l’autre. 

Ainsi les lignes symboliques prennent-elles corps dans la réalité, révélant les inductions, les sous-entendus, les non-dits, les non-aperçus. C’est ainsi que Jennifer Caubet est sculptrice et dessinatrice. Elle s’attache à dessiner les déterminations, qui par nature échappent, à la fois au lieu, à la fois aux manières de l’habiter, d’y circuler. 

Son intérêt pour l’art de concevoir des espaces, de bâtir des édifices, c’est-à-dire de l’art qui transforme l’espace en lieu : l’architecture, s’affermit dès l’École des Beaux-Arts. Sans doute son installation en 2011 dans un atelier-appartement de La Maladrerie construite par Renée Gailhoustet à partir de 1975 fait événement, révèle un déjà-là du travail qui s’élabore. L’architecte française, née à Oran en 1929, morte le 4 janvier 2023 a souhaité inscrire dans ses réalisations des espaces ambigus, sans usage pré-déterminé, c’est l’usage et la vie qui en détermine une fonction, possiblement toujours mouvante. Ce détour en forme d’hommage indique aussi le feuilletage propre à Jennifer Caubet. Le projet de La Maladrerie, qui tire son nom de la léproserie installée au Moyen Âge dans ce quartier, visait à remplacer un ensemble d’habitats insalubres d’Aubervilliers pour y installer des logements sociaux. Le feuilletage métaphorique et métonymique s’étend du nom aux lieux. 

Ses « Négociations transversales » se déploient dans URDLA depuis les espaces d’exposition jusque dans les ateliers ; dans un lieu qui, précisément, dès son origine a gommé les frontières, les lignes de démarcation entre les espaces de monstration, les ateliers de travail & d’impression, la boutique et les Archives. Mark Geffriaud, avec son Raul D. en 2019 avait ouvert à ce regard en contraignant la circulation, révélant ainsi ce qui d’ordinaire échappe au regard. 

Une Cabane, au centre de l’exposition indique la possibilité de refuge pourtant n’a-t-elle rien du terrier. La légèreté du fil à plomb et la rigueur de l’acier lui assurent une existence à la réalité incontestable. Pour le reste, on le sait depuis l’enfance, depuis les premières cabanes faites de draps et de chaises, de branches dans la forêt, ou pour les plus téméraires pour lesquels il suffisait de tracer un sillon dans le sol c’est-à-dire de graver, d’entailler la terre –  l’entaille est le geste du sculpteur –, pour le reste on le sait depuis l’enfance, il faut s’en remettre aux puissances de l’imagination, c’est-à-dire au regard intérieur qui, tourné vers le monde, le transforme.  Qu’importe dès lors que la cabane se déploie dans le volume ou sur la surface d’une feuille, il n’est  jamais question que d’une partition à interpréter soit à habiter. 

La Cabane se déploie dans les Jardins des vertus. Bien sûr, on peut envisager des jardins sur lesquels veilleraient la prudence, la tempérance, la force et la justice. Mais, retournons à Aubervilliers, où un grand ensemble de jardins ouvriers plus que centenaires sont menacés d’être anéantis, recouverts par différentes constructions : solarium pour les JO 2024, hôtels, bureaux, gares etc… Une cabane est toujours un jardin à défendre. 

 

7. X > 16. XII. 23

URDLA

Jennifer Caubet

Samedi 7 octobre de 14 heures à 18 heures

Cyrille Noirjean

Commentaires
samedi 21 octobre
de 15 h à 16 h
(5.- € par personne, sur réservation)

Conversation
jeudi 14 décembre
à 18 heures 30
(gratuit, sur réservation)

 

entrée libre
du mardi au vendredi de 10 h à 18 h,
le samedi de  14 h à 18 h

 

photographies Cécile Cayon©

 

Les éditions et l’exposition de Jennifer Caubet ont reçu le soutien de La Passerelle, fonds de dotation.

Communiqué de presse Réservations commentaires Réservations conversation Dossier pédagogique
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