L’achat d’une œuvre d’art est souvent perçu comme un investissement. Il peut être valorisé par la suite et générer une plus-value, en fonction de l’évolution du marché de l’art, de la cote de l’artiste, en suivant régulièrement l’augmentation des prix dans les ventes aux enchères. Les collectionneurs ont l’habitude d’acheter et revendre des œuvres. Cependant, une telle revente n’est pas forcément chose aisée. Cet article a pour objectif de vous accompagner dans cette démarche.
Estimer l’œuvre
L’estimation des œuvres d’art se fait pièce par pièce ou par ensemble constituant une collection d’éléments inséparables. L’estimation lors d’une vente aux enchères par exemple dépend de la qualité du produit, de sa datation et de l’artiste signataire.
Il existe d’autres paramètres pouvant augmenter la valeur d’une œuvre tels que sa valeur historique. Certaines œuvres sont représentatives d’une période historique et ont alors plus de valeurs de ce fait. Une collection d’oeuvres raconte parfois une histoire et témoigne d’une époque, c’est pour cela qu’elle ne doit pas être dispersée.
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Vendre à un professionnel ou via un professionnel
L’intérêt de vendre de gré à gré en passant par un intermédiaire du monde de l’art est de pouvoir bénéficier de son réseau d’acheteurs. En contrepartie, il faudra prévoir une commission comprise entre 20 et 50%. Agents, marchands, galeristes et même SVV (Société de Ventes aux Enchères) ont le droit de vendre de gré à gré.
Ce professionnel tiendra compte de la marge qu’il espère faire en revendant l’œuvre ; celle-ci varie traditionnellement entre 20% (comparable à celle d’une vente aux enchères) et 50% (celle d’une galerie) ; parfois, si le marchand n’a pas trop de stock d’invendus, il est susceptible d’acheter l’œuvre lui-même.
Revendre une œuvre à la galerie
Revendre une œuvre à la galerie qui vous l’a précédemment vendue est un cas classique mais peut ne pas être la solution la plus avantageuse. Normalement, les galeries préfèrent disposer d’œuvres récentes et ne rachèterons une œuvre plus ancienne qu’avec une commission. Pourquoi proposeraient-ils une œuvre avec une commission réduite alors qu’ils vendent habituellement des oeuvres avec a minima 50% de commission ? À moins que l’œuvre ait quelque chose de particulier qui en fasse une pièce unique, rare, au sein de toutes les œuvres de l’artiste.
Le rachat d’une œuvre est plus fréquent dans une galerie haut de gamme, où le galeriste tient une relation très suivie avec ses clients.
Les formules à prendre en compte
Que ce soit un galeriste ou un autre professionnel, ils pourront vous proposer deux formules de vente.
Soit, ils vous l’achèteront directement car ils sont sûrs de la revendre assez vite ou de pouvoir spéculer dessus. Soit ils vous proposeront une mise en dépôt et ne vous ne la régleront qu’après la vente. Quel que soit le cas, ils doivent vous remettre un reçu comportant le descriptif de l’œuvre avec photographie, signé et daté, et une date limite de reprise par vos soins.
Assurez-vous bien évidemment que votre œuvre correspond à son domaine de compétence et sa clientèle, sinon votre démarche sera inutile, fera perdre du temps à tous et vous commencerez une relation commerciale en mauvaise position.
Ventes aux enchères
Les opérateurs de ventes aux enchères publiques, dits OVV, offrent des
prestations et des garanties qui permettent de vendre votre bien au prix « objectif » déterminé par le jeu des enchères. L’opérateur agit comme votre mandataire. Ainsi, vous devez conclure un contrat, appelé « réquisition de vente » par lequel vous confiez à l’OVV le soin de vendre votre bien. Il est nécessaire que ce contrat soit écrit. Il doit comporter le descriptif de l’objet ainsi que les conditions de la vente : date et lieu de la vente s’ils sont fixés, le montant des frais à la charge du vendeur, le prix de réserve s’il en a été fixé un et, éventuellement, le montant des frais à la charge du vendeur en cas de retrait avant la vente. Le prix de réserve est un prix « secret », fixé préalablement par le vendeur, en dessous duquel le bien ne sera pas vendu.
Il est une forme de protection dans le cas où les enchères ne fonctionnent pas. Ce prix de réserve peut être ferme : la vente est directement annulée lorsque le prix d’adjucation est inférieur au prix de réserve. Il peut être relatif : le vendeur a alors la possibilité d’accepter l’enchère finale même si elle est inférieure au prix de réserve.
En général, la vente aux enchères demande temps et patience, il est donc important de bien vous connaître les démarches des ventes selon la maison de votre choix.
Vendre en ligne
Pour vendre en ligne il existe plusieurs cas :
– Vous mettez en vente sur un site généraliste. C’est la jungle mais les pièces à moins de 500€ s’y vendent bien et facilement ; dès que les prix montent, les choses sont plus hasardeuses, il est plus prudent de se faire payer en espèces ou par un compte Paypal et toujours avant ou pendant la livraison, jamais après.
– Il existe de sites dédiés à la vente d’art en ligne. Certains sont gratuits, d’autres portails fonctionnent sous forme d’abonnement. La plupart des sites spécialisés dans la vente d’art en ligne perçoivent une commission sur les ventes. Les frais qui peuvent être appliqués peuvent concerner un prix fixe sur les frais de gestion du compte du propriétaire de la pièce.
Selon la nature du site, le vendeur pourra choisir comme formule un abonnement fixe avec plus ou moins d’options supplémentaires comme une audience maximale, insertion de photographies illimitées, possibilité de vendre ses œuvres sur les réseaux sociaux.
– Il existe également une solution pour vendre ses tableaux sur Internet sans devoir payer de commissions. Il s’agit de créer un site Web personnel afin d’être indépendant dans la vente des œuvres de sa propre collection. Cette alternative n’empêche pas le propriétaire du site Web de passer par des sites tiers comme des sites d’annonces ou spécialisés.
Se pose aussi la question de la livraison ; normalement c’est vous, vendeur, qui emballez et expédiez (et en prenez le risque) et c’est l’acheteur qui le paie (donc évaluez avant le coup de l’envoi, de façon à le rajouter au prix de vente).
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Vendre à un particulier
C’est l’opération la plus simple et la plus discrète à effectuer mais c’est aussi la voie la plus risquée pour le paiement, la fourniture des documents accompagnant l’œuvre, l’authenticité et la bonne estimation de la pièce, car on est dans la subjectivité en l’absence d’accompagnement par un professionnel.
