À travers l’image, qu’elle soit film ou photographie, Maïté Marra questionne le regard et ses formes d’enregistrement. À URDLA, elle interroge la fabrique singulière d’un nous sur le fil de la parade amoureuse à partir notamment de la figure érigée par le cinéma hollywoodien de Cary Grant.
Maïté Marra invite à se saisir de la complexité et des finesses qui se dissimulent derrière les représentations archétypales. Cary Grant, issu des milieux du cirque et de la danse, n’est pas sans lien avec Polichinelle, personnage de l’improvisation, qui ne meurt jamais, qui ne cesse de renaître : corps-Janus qui rit quand il devrait pleurer, pleure quand il pourrait en rire, mange, défèque, dort… Fragmentation, éclatement, travestissement, retournements de situation, burlesque, cascades…
La flamme est aussi bien celle de la séduction que celle du rituel, à l’origine du feu qui brûlera le bonhomme carnaval, marquant ainsi la fin de la saison froide et expiant les maux de la communauté.