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Stèle III

Patrice Vermeille
ref. 0929
  • Technique : Pointe sèche
  • Dimensions : 120 x 55 cm
  • Tirages : 8 exemplaires, numérotés et signés
  • Année : 2009
  • Documents : Facture et certificat d’authenticité

valeur : 583.– €

Expédition dans la semaine

cadre non fourni

Patrice Vermeille

C’est par l’entremise de José Pierre que Patrice Vermeille et Max Schoendorff se rencontrent lors du Salon de la jeune peinture au Grand Palais en 1986. L’année suivante, Vermeille entre au catalogue de l’URDLA, d’abord avec des lithographies, puis très vite un « Livre de peintres » dans lequel le poème de José Pierre, « Le poème mis à nu par son poète, même » s’imprime sur un long leporello au verso duquel les « calques » lithographiés de Patrice Vermeille jouent de superposition, disparition, réapparition.

Dès lors, à la fois avec l’artiste, à la fois avec le directeur de l’atelier de gravure de l’École des beaux-arts de Montpellier, s’engage un compagnonnage. Membre du conseil d’administration de l’URDLA depuis 1991, Patrice Vermeille a facilité le don par les Beaux-Arts de Montpellier de la presse offset Zetaconte à l’URDLA¬—qui sera contrainte, devant des difficultés techniques qui n’étaient plus surmontables, de s’en séparer au tournant des années 2000. Les fabricants de ces presses modernes, conçues pour l’imprimerie de labeur, poussent les imprimeurs au renouvellement de leur parc de machines plutôt qu’à l’entretien au long terme.

Dès 1987, l’URDLA, nouvellement installée à Villeurbanne rue Francis-de-Pressensé, présente Patrice Vermeille, Grand Aigle, 1981-1987, soit le catalogue déjà important de gravures, lithographies et sérigraphies réalisées dans d’autres ateliers. En 2013, Peintures, estampes, stéréogrammes, tente non pas d’englober une œuvre commencée dans les années soixante, mais plutôt de repérer les points de passage structurels à l’œuvre de Vermeille, de la gravure – parangon de l’imprimerie – au dessin vectoriel. Dans chaque série, l’artiste se confronte à un problème formel et technique auquel il apporte sa solution plastique et esthétique. Comment transcrire la nuée de l’aérographe utilisé en peinture et pour les aquatintes dans la taille rangée qui ne procède que de lignes parallèles et de croisements ? Patrice Vermeille place l’autoportrait gravé de Van Dyck au sommet du maniement de cet impossible. Il en propose une résolution, notamment dans les grandes figures hiératiques et sculpturales des Stèles (URDLA, 2009).

Modernité et futurisme viennent d’autant plus rapidement sous la plume des commentateurs que Patrice Vermeille raconte sa sidération infantile – il est né à Nancy en 1937 – devant les paysages de campagnes déformés par l’action des machines de guerre et recouverts d’objets laissés là par les combats. S’il s’agit de modernité et de futurisme alors ce sont ceux que Jacques Tati met en scène dans Playtime. Un monde où la machine glorieuse n’anéantit pas les rêves ni la fantaisie : les puissances de l’imagination et l’illusion poétique guident le bras et la main du portier du Royal Garden qui manipule dans le vide l’énorme bouton d’une porte illusoire dont pourtant aucun client ne songe à mettre en doute l’existence. Prouesse de la substitution : les cubes de verre de la porte brisée serviront de glaçons au barman. Ce sont à ces jeux de déplacements et de métaphore, à la construction d’un monde d’images que le visiteur sera invité à participer.

« Il a choisi de se situer, lui et sa peinture, écrit José Pierre dans son Introduction à la peinture, en un point d’où les diverses conquêtes de la peinture moderne depuis le néo-classicisme jusqu’au suprématisme cesseraient d’être considérées comme antagonistes. Aussi se joue-t-il volontiers du contraste entre formes géométriques et formes organiques, entre le modelé tridimensionnel et la bidimensionnalité de l’abstraction géométrique, etc., tirant de cette situation paradoxale le ressort d’une œuvre aussi rigoureuse que séduisante. » 

La recherche de l’émotion née de l’étrangeté du face-à-face avec un monde à l’arrêt occupe Patrice Vermeille : l’enchantement et la surprise du théâtre des illusions motivent les fondements d’une œuvre singulière. Ce ne sont pourtant pas les images du monde quotidien que Patrice Vermeille nous propose mais la réalité de ses fantaisies et de son désir. Ce qu’il convient de saisir, c’est que ce théâtre d’illusions refuse une figuration simple de la réalité ; tout y est synthèse. Les antagonismes cessent dans l’espace d’une même image, les représentations de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, des particules non humaines et pourtant constituantes de l’homme se font face et se dissolvent dans un étoilement d’éclats.

Aussi précis dans sa connaissance et son usage des techniques que de sa connaissance de l’histoire de l’art, du cinéma, de la musique et de la littérature, Patrice Vermeille a illustré (notamment chez Fata Morgana) des textes d’André Pieyre de Mandiargues, Leonora Carrington, Bernard Noël, Michel Butor, Léopold Sédar Senghor… À l’heure où se fabrique cet ouvrage, la Compagnie des pharmaciens bibliophiles (Beaune) lui a demandé d’illustrer « Plantes des dieux, plantes des démons » de Jacques Fleurentin. Ainsi, pendant près de trois mois, à l’URDLA, il réalise dix-sept lithographies quatre couleurs pour cet ouvrage inscrit dans la tradition du livre de bibliophilie édité à cent cinquante exemplaires.

Cyrille Noirjean

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