- Technique : Eau-forte
- Dimensions : 75 x 56 cm
- Tirages : 20 exemplaires, numérotés et signés
- Papier : Johannot
- Année : 2001
- Documents : Facture et certificat d’authenticité
188.– €
valeur : 375 €
cadre non fourni
Galerie de l’artiste
Maurice Maillard
Maurice Maillard, peintre et graveur, a une longue pratique du paysage et de l’estampe.
Après avoir réalisé une première série d’eaux-fortes à l’URDLA en 2001, Maurice Maillard a conçu en 2018 quatre images, à partir de gravures au sucre, qui peuvent se tenir séparément ou ensemble. Elles sont issues d’une interprétation sur les matrices d’images numérisées de petits graviers. La gravure sur acier produit un effet d’aquatinte très fine que sont venus nuancer des touches d’acide aux pinceaux, comme aquarellées. Le changement d’échelle de ces infimes minéraux et leur traitement à la taille-douce leur confèrent une dimension cosmique.
Pratiquer la gravure aujourd’hui, interroger la gravure, c’est se placer volontairement hors des modes et des ruptures, dans l’omniprésence du temps et l’universalité de la matière, dans le fondamental et le dérisoire, dans l’économie des moyens et des artifices, dans la permanence de l’obscure clarté, dans la sagesse déraisonnable de l’application et de la transgression de règles imposées par les matières d’œuvre, dans la gravité du jeu, dans l’engendrement du même qui n’est jamais le même, dans une sensibilité inaltérée au lieu du monde et à l’horizon de l’infini.
Choisir aujourd’hui la gravure comme un mode d’expression à part entière, implique l’exigence d’un résultat plastique propre qu’aucune autre technique ne pourrait offrir : la gravure n’est pas reproductible autrement que par elle-même. La pratique de la gravure (de l’estampe) correspond, plus qu’à un désir de tradition, à un rapport au monde, à une philosophie et une poétique dont les mobiles sont à chercher en amont des techniques, dans son principe même et dans le sens du mot, des mots.
(Maurice Maillard, Les Nouvelles de l'estampe, juillet-septembre 2003)