Un año más und iam eccoti mit uns again
Une fois l’an les fruits de l’année de résidence et de travail s’exposent à l’appréciation et aux critiques des visiteurs. Loin d’être un simple bilan, ce rendez-vous constitue le manifeste d’une éthique depuis trente-trois ans renouvelée : abriter sous le même toit des plasticiens de générations, de provenances géographiques et esthétiques divergentes. La visée est d’évidence : montrer l’absence de solution de continuité en matière de création. Si le documentaire de Werner Herzog, « La grotte des rêves perdus » – récemment sur les écrans –, étend ce constat à l’histoire de l’humanité, l’échelle de l’urdla sera plus modeste. Quel plaisir de marquer qu’en dehors de l’élastique du temps les soixante années qui séparent christian d’orgeix et maël nozahic n’ont pas de prise, mais qu’une tout autre topologie règne sous nos verrières.
Quelle époque ! Un titre en forme de cliché pour une époque où l’ambi- tion des philosophes, des théoriciens et des économistes a abandonné l’exhaustivité et se réclame du morcellement. L’exposition n’est pas l’il- lustration d’un propos ; elle est, dans sa réalité physique, la matérialité même d’une théorie. Écriture et langage (écart et interprétation) sont ici à la question. L’empreinte de la pierre ou du bois sur le papier, le sillon creusé par le graveur dans le cuivre relèvent des mêmes gestes – du même désir – que la paume enduite de pigments dont l’homme de l’aurignacien s’appliquait à répéter l’empreinte sur la roche.
URDLA
Samedi 11 novembre 2011 de 14h30 à 18h30