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La dernière séance, Blandine Devers

Vendredi 13 mars 2020. Comme toujours les après-midis de grand beau, Les Archives sont baignées de soleil. Cette pièce dédiée à la conservation des estampes est aussi l’atelier de médiation, équipé de presses à épreuves. Une douzaine de lycéens sont à l’œuvre, gouge en mains.

Retrouvailles après leur découverte du lieu en novembre. Dans l’intervalle, Maïté Marra, artiste associée au projet d’éducation artistique et culturelle (avec le soutien de la DAAC, Délégation académique aux arts et à la culture de Lyon) co-construit avec le professeur d’histoire-géographie du Lycée Albert Camus de Rilleux-la-Pape, Hervé Tugaut, et le professeur de Lettres, Franck Belpois, a travaillé avec les élèves et leur enseignant au lycée mais aussi dans son environnement. L’on m’a confié que des larmes ont coulé lors de la dernière session au cours de laquelle Maïté Marra a lu les textes des élèves tout en projetant l’un de ses films.

Combien d’ateliers de linogravure animés depuis cinq ans ? Pourtant cette séance a déjà, alors qu’elle est en cours, une saveur particulière. Pour l’artiste, le professeur, la chargée de médiation que je suis et, je le crois, pour les lycéens. L’on a appris quelques heures plus tôt la fermeture des écoles à compter du lundi suivant et, par voie de conséquence, l’annulation de toutes les sorties scolaires. L’agenda saturé du mois de mars redevient page blanche.

Puis le confinement. URDLA fermant ses portes et son rideau de fer. La mise en œuvre d’un télétravail sans artistes, sans imprimeurs, sans public. L’étrange sentiment, soudain, de découvrir, tandis qu’il est impératif que d’autres continuent de travailler, la vacuité de mon métier. Ce qui bien évidemment est une erreur de perception générée par le contexte sidérant de crise et d’urgence.

L’espoir depuis que toutes les impulsions créatives, les invitations à connaître, initiées modestement, accompagnent aussi les uns et les autres dans ce temps inédit, à habiter autrement.

Et une certitude désormais. La médiation est une affaire de rencontre. On parle d’outils et de supports de médiation. Mais ce qui fait la singularité de la transmission, et son essence, est un lien humain, comportant chaque fois tous les risques et le grisant du direct, l’inconnu d’une situation à chaque fois renouvelée comme le sont les visages accueillis. Une histoire de don et de réception. De vases communiquant. De paroles, dialogues, regards. De ponts, que l’on propose aux personnes reçues d’emprunter tout comme l’on s’y meut. En réalité, ce pont, nous essayons de le construire avec le public présent.

La frontière n’est pas un mur, titre du projet associant le Lycée Albert Camus, Maïté Marra et URDLA. « Une frontière n’est pas un trait, elle a toujours une profondeur », nous disait Gilles Pourtier en entretien il y a peu. Étranges résonnances, correspondances avec le vécu imposé depuis quelques jours. À chacun d’inventer la façon de se mouvoir, sans transgresser l’impératif civique, de ne pas faire de ces nouvelles frontières des murs. Puissent les lectures, les rencontres, le vécu et l’étonnement artistiques et culturels, tout ce qui a nourri chacun jusque-là nous accompagner dans la création de cet étrange espace-temps dont il importe de se demander s’il est perdu ou retrouvé.

22 mars 2020

La Courte Échelle
Bulletin URDLA par gros temps

Blandine Devers

La Courte Échelle
Bulletin URDLA par gros temps

Pendant la durée du confinement, 2020.

Une règle, empruntée à Barthes : « Le texte que vous écrivez doit me donner la preuve qu’il me désire. Cette preuve existe : c’est l’écriture. L’écriture est ceci : la science des jouissances du langage, son Kamasutra (de cette science, il n’y a qu’un traité : l’écriture-même). » Les plasticiens savent que leur pratique est aussi celle de l’écriture.

Ainsi se dessine la Société des gens URDLA.

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