Est-ce temps ? présente l’œuvre gravé complet de Max Schoendorff, depuis les premières lithographies réalisées en 1972 à l’atelier Michel Cassé de Paris jusqu’au plus récentes éditions URDLA. Place est faite aux livres de peintres et aux nombreuses affiches lithographies.
Max Schoendorff, panoramique
Sylvie Ramond
France/Allemagne
Max Schoendorff est né à Lyon en 1934, issu d’une famille de cristalliers lorrains. Son père, professeur d’allemand, lui fait découvrir la langue et la culture germaniques. Après des études littéraires jusqu’au professorat, il renonce à son poste d’enseignant pour assister un de ses amis, passionné de théâtre, Roger Planchon. Il décide alors d’abandonner l’écriture au profit de la peinture. Les premiers monotypes qu’il réalise à partir de 1955 retiennent l’attention de deux grands galeristes, Marcel Michaud et Édouard Loeb. Sa première exposition personnelle est présentée à Lyon à la galerie Folklore en 1958. À cette époque, Schoendorff se lie avec le peintre catalan Modest Cuixart, installé depuis peu à Lyon, qui le présente au galeriste parisien René Drouin. Il collabore avec Jacques Verrière de 1966 jusqu’à la mort de ce dernier en 1986.
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Affinités électives
La peinture de Max Schoendorff est traversée par de multiples admirations. Ont été très justement avancés à son sujet les noms du Greco, Rubens, Grünewald ou encore les romantiques allemands.
Artaud et Bataille ont été parmi ses auteurs de prédilection. Sans doute faudrait-il également citer Max Ernst, André Masson et Hans Bellmer : Schoendorff appartient à une génération profondément marquée par l’imaginaire surréaliste. José Pierre, un des témoins de l’histoire du mouvement, lui consacre un essai en 1986, Schoendorff, ses pompes et ses œuvres.
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Absorption fragmentaire
Schoendorff explique également que le dessin relève de la musique ; il serait même une symphonie dont on n’entendrait que quelques sons. Plus peut-être qu’au surréalisme, l’œuvre de Schoendorff fait alors écho au romantisme et à ses problématiques de la vision fragmentaire et d’une absorption critique et totale du spectateur. Dessin et musique, fragment et panorama, cinéma et peinture.
Sylvie Ramond, in Ex-traits, exposition de Tableaux & Dessins de Max Schoendorff,
Musée des Beaux-Arts, Lyon, 2008
URDLA
Samedi 05 mars 2011 de 14h30 à 18h30