Procédant par rencontres, de papiers vieillis récupérés et de typographie vectorisée, ou bien de spectres, par coïncidences et analogies, il court-circuite le romantisme de l’appel aux formes et objets anciens en faisant de ces cartes de tendre des objets contemporains. Si le laser brûle et creuse le papier pour former les lettres, c’est pour faire apparaître ce qu’il y a derrière : le mur de notre présent. Guillaume Constantin circule dans l’art et les époques, reproduit des gestes passés pour ramener au présent les fantômes cachés qui se tiennent entre les lettres, à l’endroit de la brûlure. Ou dans la texture virginale du papier. Notre regard les suit, les cherche et parcourt ces territoires du sensible, forme latente du devenir que sont les mots ». (Extrait du texte de l’exposition Fallimagini & géographies sentimentales, Guillaume Constantin, avec Mireille Blanc & Thomas Hauser, Galerie Bertrand Grimont, jusqu’au 15 juin 2019)
L’intérêt de Guillaume Constantin pour la collaboration et son attention aux matériaux et aux savoir - faire sont à l’origine de l’édition par l’URDLA de la cinquième de ces cartes, Au royaume de galanterie. Procédant à un jeu de prélèvement textuel, de réplique et de réduction, il a ensuite conjugué le caractère « anachronique » de la gravure au numérique pour la production de cette cartographie scripturale. Deux estampes figurent au catalogue de l’URDLA, portant le même titre, et fonctionnant comme un positif et son négatif.