Olivier Gourvil dessine vite ; sa main retranscrit des ensembles de configurations qu’elle semble avoir enregistrées. Et c’est une forme de liberté qu’octroie la rapidité du trait, informée des expériences de villes et de paysages. Les dessins antérieurs deviennent matrices de ceux à venir. Outre son travail de peinture, Olivier Gourvil pratique trois types de dessins. Des dessins préparatoires pour la peinture, recherches d’atelier constituant un ensemble de prototypes de formes, d’objets et de personnages. Les dessins autonomes, dont relèvent les lithographies éditées par l’URDLA, font parfois l’objet d’un travail de découpage. Enfin, Olivier Gourvil déploie une pratique in situ qui consiste notamment à concevoir des dessins fantômes qui reprennent et restituent une peinture absente.
Il est dans ses dessins comme dans ses peintures un espace de liberté dont peut se saisir le regardeur, ce qu’il rend effectif à l’occasion d’expositions au cours desquelles il invite chacun à donner un titre à l’un de ses tableaux.
Olivier Gourvil est aussi éditeur et auteur de publications. Il est depuis 2010 responsable du Réseau Peinture, réseau de recherche international, réunissant artistes, critiques d’art, étudiants et écoles d’art… « Il s’agit d’interroger ce que fait aujourd’hui la peinture à l’ère du post-médium, participant activement aux tissages complexes de la création contemporaine ».