Du format rectangulaire aux carrés modernistes, puis des carrés, en 1991, après son voyage à New York, aux « tondi ». Nulle mollesse, nul abandon, nulle morbidezza cependant dans cette rondeur, mais une ascèse, une clôture, un refus de s’épancher. Puis viennent les grands diptyques de la série « Liaisons », accolant deux couleurs complémentaires, palimpsestes d’autres figures géométriques.
Gourmand de la diversité des substances, Stéphane Braconnier explore une large gamme de supports et de matériaux avant de privilégier la subtile alchimie de l’huile et de la cire. C’est ainsi qu’il produit des effets de transparence piégeant et faisant triompher la lumière.
Nous en parlions au présent, mais nous devrons parler maintenant au passé de ce peintre dont l’URDLA a accueilli les vastes estampes, ce peintre qui « aimait la peinture, les femmes, le vin, la fête, les chevaux » (selon Stani Chaine dans Lyon-Capitale du 15 juillet), a été retrouvé mort d’une crise cardiaque le 6 juillet 2015 dans son atelier.
Odile Schoendorff