Mais au début est le geste « poétique » (ou « poïétique ») qui consiste à forger le fer à une température de 1100 à 1200°, un ouvrier le manipulant ensuite avec de longues tenailles, ou à le laminer par compression entre des cylindres. Tout traitement secondaire (ciselure ou patinage) serait superflu. Le parti pris de Strieder est celui de la sobriété, évoquant un minimalisme zen.
Ainsi ces champs de « chjrats » inspirés de certains paysages minéraux du Pilat,, ou ces pures toupies isolées ou groupées qui constituent une métaphore de la puissance.
Plus complexes sont ses « lignes Syam » serpentant sensuellement à la Fondation Bullukian : du 3 avril au 19 mai 2012, exception née d’un accident de fabrication, signant le dialogue de l’art et du hasard.
À l’URDLA, Markus Strieder a exposé en 2006 douze généreux polyèdres de six kilos et trois estampes réalisées sur place sous le titre Estampage.
Odile Nguyen-Schoendorff