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Contre-marque

Mark Geffriaud
ref. 1921
  • Technique : Contre-marque sous presse taille-douce
  • Dimensions : 75 x 105 cm
  • Tirages : 1 exemplaires, numérotés et signés
  • Papier : vélin de Rives
  • Année : 2019
  • Documents : Facture et certificat d’authenticité

valeur : 2000.– €

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Mark Geffriaud

Par le biais d’installations, de sculptures, de films et de performances, Mark Geffriaud joue avec les multiples représentations du temps et la construction de la mémoire. L’apparition (circulation) et la disparition (oubli) des images et des formes jettent les bases d’une archéologie fragmentaire dans laquelle le malentendu s’éclaire de la libre association, du voisinage et de la fiction. S’ouvrent alors des interstices pour le regardeur. 

 Pour son exposition intitulée Raúl D., Mark Geffriaud a souhaité réaménager les lieux en délocalisant une partie des machines et des outils dans l’espace d’exposition afin de permettre, en retour, à l’exposition de s’introduire dans l’atelier. Cette nouvelle forme de cohabitation vise à déplacer les usages, en modifiant les habitudes de circulation, de production et de regard. 

Les visiteurs sont invités à circuler librement dans ce nouvel environnement qui joue volontairement de la porosité entre les formes et les statuts des objets qui s’y trouvent. Vraies fausses sculptures, assemblages involontaires et outils bricolés se côtoient et s’apprivoisent. Les impressions produites pour l’exposition voisinent les tests oubliés aux murs il y a plusieurs années, ou bien s’effacent en arrière plan d’un amoncellement hétéroclite, à la manière de fonds photographiques, soulignant certains points de vue, certains cadrages que l’oeil construit et déconstruit au gré de ses déplacements. Suivant l’activité de l’atelier, l’exposition est amenée à évoluer de manière imprévisible, participant pour un temps à la multiplicité des histoires qui s’y enchevêtrent, s’entrechoquent et s’éclairent.

Une performance pensée comme un plan séquence enchaînant une succession de mouvements de caméra propose régulièrement une visite des lieux à la nuit tombée et un nouvel usage des outils en dehors des horaires de travail et d’exposition. La presse Voirin, fabriquée l’année de La Sortie d’usine des Frères Lumière, qui occupe aujourd’hui le centre des ateliers, y joue le rôle principal. Sa trajectoire, d’une enfance passée à imprimer des fiches de payes et des bons de commande jusqu’à sa fin de carrière au service d’un regroupement d’artistes passionnés et méticuleux évoque à elle seule toute l’histoire populaire de l’imprimé. C’est cette origine qui a placé d’emblée ces techniques et ces artisans sous le regard inquisiteur d’un pouvoir qui craint que lui échappe ce qui s’imprime. C’est cette histoire que l’exposition Raúl D. aimerait approcher et dans laquelle elle espère se fondre. 

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