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ref. 8537
  • Technique : Lithographie
  • Dimensions : 136 x 66 cm
  • Tirages : 20 exemplaires, numérotés et signés
  • Papier : japon okamoto
  • Année : 1985
  • Documents : Facture et certificat d’authenticité

valeur : 400.– €

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cadre non fourni

Louise Hornung

De qui Louise Hornung est-il le nom ? D’une employée des Postes, comme son amie Thérèse Contestin, qui, elle aussi, s’adonnera à la peinture.

Ignorée des grandes histoires de la peinture, traçant néanmoins de façon persévérante sa route buissonnière, Louise Hornung choisit rapidement le langage de l’abstraction, dans lequel elle excelle, selon certains critiques, dont René Deroudille, qui salue son œuvre comme un sommet de ce langage pictural.

Influencée ou tout au moins nourrie par le nuagisme, elle croise l’abstraction lyrique d’un Frédéric Benrath.  Comme lui, elle retrouve, consciemment ou non, le vocabulaire paysagiste de Zao Wou-ki, dont elle semble reprendre aussi l’inspiration calligraphique. Mais, de façon encore plus saisissante, son écriture évoque celle(s) d’Henri Michaux,  même pari de spontanéité, même refus de toute construction préalable que chez l’ethnologue des arborescences intérieures, soucieux dans ses encres de Chine (et d’ailleurs) de « dessiner la conscience d’exister et l’écoulement des images ».

Mais toute la force de Louise Hornung consiste à développer cependant à partir d’élans voisins des leurs, mais surtout à partir de son propre élan, son style, profondément original ; fluide, cursif et aéré, très caractéristique.

Attentive à décrire de la façon la plus humble et la plus fidèle ce qui advient par son geste, elle dit : « Au fond, je ne suis pas une artiste, les dessins se font tout seuls, je n’ai qu’à les suivre, ils coulent. »*

« Je dessine sur nature, je suis paysagiste. La beauté arrive à partir de n’importe quoi. »*

N’importe quoi,  pour Louise, ce peut être un objet banal, une simple bouteille d’eau minérale, « l’inclinaison de la lumière sur une bouteille d’eau minérale à moitié vide ».

Mais, plus souvent, c’est la nature qui l’entoure, qu’elle traverse et qui la traverse : fleuves et montagnes qui  l’exaltent, qui  donnent  leur vie à son geste créateur, bref qui l’animent, la vitalisent sans fin. En proie à un sentiment océanique, elle proclame « adorer » ce foisonnement de la nature, ce don de la vie « visible invisible palpable intouchable prosaïque et sacré ».

Cette joie de la vie s’écrit cependant sur un vélin de détresse, sur une trame grise de mélancolie, et dans l’ascèse.

Car une autre source à laquelle puise le graphisme d’Hornung , c’est la sombre poésie urbaine des autobus empruntés quotidiennement pour se rendre au travail, pour aller au chagrin. Le Bus ligne 18, par exemple en 1971 (éditions Compact’art). Mais la pure joie de peindre toujours présente oblige Louise Hornung à faire à nouveau  tout à coup éclater le jaune et l’orange. 

Incontournable est aussi le train, le train déjà cher à Degas, qui à la fin de sa vie le prenait pour la Bourgogne avec le sculpteur Bartholomé, et en tira des « états d’yeux ».

Louise Hornung, quant à elle, y dévide de longues feuilles de papier sur lesquelles elle écrit sous la dictée des cahots ferroviaires, échos peut-être des sursauts intimes, des gouffres tutoyés, mais laissés au silence, au refus obstiné de faire sens.

À l’URDLA, l’artiste a eu l’occasion de produire quatre importantes lithographies en 1983, 1984 et 1985: La Route vers Huez, et le Train Lyon-Paris, sur vélin d’Arches, Sur la route d’Huez, sur papier japon, lithographie épuisée, et Paris-Gap, grande lithographie de 136 cm x 66 cm où se déploie le dialogue volubile de caractères colorés bruns, bleus et rouges sur japon okamoto.

La rencontre a été particulièrement féconde, pour celle qui soulignait : « Il y a un bonheur du dessin lui-même. »*

*D’après le livre de Patrick Laupin : Louise Hornung, Le dessin lui-même (Morari, Éditions Comp’act, 1986).

Odile Schoendorff

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