Le 17 juillet, URDLA et ATOME invitent Nagastyx le temps d’un atelier de modèle vivant dansé ouvert au public, sur inscription.
Pour moi, toute danse est militante et naît d’un besoin d’expression dépassant la voix.
Nagastyx, artiste d’origine lyonnaise, âgé de 24 ans, présentera son atelier de modèle vivant dansé le 17 juillet à URDLA, en partenariat avec ATOME. Il se présente comme Drag Queen, sa drag étant grandement inspirée des femmes noires, plus particulièrement des femmes transgenres et des figures importantes qui ont servi à initier les grands mouvements sociaux. Depuis dix ans, il s’intéresse à la scène ballroom, inspiré par les groupes d’individus la composant. Depuis trois ans, il apprend le voguing en autodidacte. Sa pratique est ainsi grandement inspiré de la Ballroom Scene (scène ayant donné naissance au voguing) qui regroupe une communauté de personnes queers – scène dont il ne fait pas encore partie mais avec laquelle il entretient des liens forts de par son identification à cette dernière.
Au sein de cette communauté, que ce soit pour des catégories de voguing, runway ou autres, on y performe toujours un genre. Dans cette thématique même se trouve l’essence de sa drag : mettre en avant les questions de genre, militer face aux discriminations liées au genre, protéger les vies transgenres et les autres genres sortant du spectrum binaire homme/femme.
Je ne trouve pas forcément d’incompatibilité entre chaque discipline, quelle qu’en soit la nature ; l’objectif final étant d’exprimer et de faire ressentir des choses.
« Ce qui est appliqué à l’exposition d’Anne-Lise Coste à travers le graffiti, je le transporte et lui donne un mouvement physique en plus d’un aspect militant. C’est une de nos responsabilités en tant que drag queen que d’étendre ce mouvement et d’éveiller les consciences sur les différentes réalités qui existent en ce monde, de lutter afin que ces dernières ne soient pas détruites. Les montrer au monde tout en les protégeant par une forme de transmission envers le public. »
« La danse est avant tout un outil d’expression qui raconte une histoire. Bien que je ne sois pas statique, il est intéressant pour le dessinateur de saisir des instants particuliers à l’aide de son crayon afin de transmettre sur papier ce qui lui est démontré et de voir de quelle manière chaque dessinateur interprète ce qui lui est montré. C’est un moment de partage et de communication qui mène vers une synergie insoupçonnée. Toutes les pratiques au sein de la scène ballroom étant basées sur une expression de genre, il va de soi que l’illusion doit être tenue jusque dans l’attitude. Et c’est cette attitude qui peut être transcrite chez le modèle vivant et que les participants pourront reproduire avec leurs crayons. Les détails tels que les mains sont des éléments conducteurs pouvant aider à reproduire l’authenticité de cette expression. »
URDLA
Samedi 17 juillet à 17 heures
Durée : 1 heure 30
Tarif de l’atelier : 15 euros / personne.
Nombre de places limité, inscription nécessaire.
Les participants sont invités à apporter leur propre matériel de dessin.
Photos : Cécile Cayon