Elle-même explique ainsi son parcours :
« Que veut dire faire de la sculpture aujourd’hui ? Cette question, je ne l’ai pas formulée ainsi quand j’ai posé la première pierre de ce qui allait devenir un lieu de vie, de travail et de réflexion. Pour moi, dès le début, la démarche artistique a été une réinvention de la vie même… »
À l’occasion de cette construction, elle éprouve l’extraordinaire souplesse du béton, matériau avec lequel elle acquiert une totale familiarité, le teignant dans la masse, avant de le mouler, façonnant tantôt des personnages (Trois élégantes, ou Femme assise) tantôt des Portes ou des compositions complexes, dont le béton constitue un élément : ainsi nous offre-t-elle ses Pierres de méditation, demi-sphères de béton teinté, acidé ou bouchardé sur miroirs (1995-2000).
Un autre matériau qu’elle privilégie est le bois, d’où elle fait naître magistralement à l’URDLA en 2002 une belle série de cinq xylogravures (sans titre) particulièrement fortes et abouties.
Odile Schoendorff