Ses engagements politiques naissent sur fond de guerre du Viêtnam et de lutte contre la ségrégation raciale. De connivence avec un milieu artistique transgressif qui s’étend des États-Unis aux Caraïbes, au Brésil et jusqu’en Afrique de l’Ouest, puis en Europe, Lee Jaffe côtoie, en effet, et collabore entre autres avec Jean-Michel Basquiat, Hélio Oiticica, Neville d’Ameida, Vito Acconci, Gordon Matta Clark, Bob Marley, Peter Tosh, et plus récemment Tricky et Nari Ward…
Son travail dévoile très tôt un intérêt pour Dada, la poésie symboliste et l’art conceptuel. Il acquiert une reconnaissance internationale dans les années 80, avec des grandes pièces constituées d’assemblages de différents objets et matériaux pouvant aussi intégrer de la matière sonore et vidéo.
Avec Bye Bye Amazonas (around the bend) [exposition à la galerie Néon, 10/09/13-09/11/13, Lyon], il surligne quelques idées dada, comme « Rien pour demain, rien pour hier, tout pour aujourd’hui », il chatouille le motif sans jamais s’épuiser telle une sentinelle, et nous emmène dans l’un de ces voyages, là, à la rencontre de quelques sages…