Qu’elle soit verticale, venue de loin ou de gauche ou clairement désignée comme de Villeurbanne, comme l’oiseau déploie ses ailes, la lumière se déploie en une large zone blanche dans la transparence de laquelle s’alignent des étoiles ou des lignes de pointillés comme celles qui courent sur le macadam. De l’espace de la feuille, les couleurs franches, intenses sont bannies. Côté lumière, côté ombre, à chacun de deviner le labyrinthe où perdre son regard entre ce qui est suggéré, figuré, presque visible. C’est que, pour Rougemont, « Tout est possible dans la grande ville : on peut s’y perdre, s’y enfoncer comme dans une forêt profonde » et le jeu en vaut assurément ce champ d’ailes pour l’auteur qui soutient que la dimension ludique « est une composante nécessaire de la relation de l’artiste à la ville » . Fiat lux.
L’Urdla a édité en 1987 quatre lithographies de Guy de Rougemont : Lumière lointaine, Lumière verticale, Lumière de gauche, Lumière de Villeurbanne.
Georges-Henri Morin